Je me suis réfugiée sur mon île. Tant qu'elle est insubmersible et qu'elle me protège.
Des centaines de pâquerettes, petites auréoles jaunes et blanches bercées par le vent, se dandinent sur la pelouse verte -il va falloir que je la tonde, mais le dilemne est toujours cruel : tondre, finies les pâquerettes… alors vite un bouquet ! - des z'abeilles (c'est le surnom que me donne un ami, j'adore !) butinant, mes rosiers dressés fièrement, mon camélia blanc toujours en multiples fleurs, mon romarin aux fleurs violettes, mais surtout l'astre soleil, m'ont accueillie dignement… de quoi reprendre et puiser des forces. Ce matin, dès l'aube, je suis allée me baigner. C'était tellement beau, un brin chahuté, c'était piquant, 10 degrés, mais c'était vivant… Et depuis j'écris au soleil. Je vis dehors et cela vaut de l'or. J'ai reçu un mail qui me crève le cœur. Mais j'écris aussi des phrases qui vont se transformer en conte, en portrait, en livre… et qui vont, je l'espère, ravir de nombreux yeux, provoquer de l'émotion, provoquer des sentiments, provoquer de nouvelles rencontres… Regarder devant. Tout droit. Se projeter. Comme me l'a conseillé un chirurgien de cœur que j'aime beaucoup.
Oui, regarder droit devant. Mais entourée. Bien entourée. Tout près du cœur.
Aujourd'hui, humeur The Christians, tombé par hasard dessus sur mon fil Facebook. "Words", évidemment.
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