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8 septembre 2023 @ Pena, sud-ouest, ruck, mêlées, chistera… Coupe du monde de rugby : ouverture !



Aujourd'hui, en allant à l'école, dans mes oreilles, un air que j'aime tellement… Un air du sud-ouest, un air bleu et blanc. Je chante à plein poumons dans la rue. Les Bretons me regardent bizarrement. Je m'en fous. Oui, je chante dans la rue. Aujourd'hui est une journée particulière. On va vibrer ballon ovale pendant deux mois. J'ai refait mon salon pour le positionner en version Coupe du monde. Vivement ce soir, mais vivement ce soir !


Cette équipe incroyable qui s'est forgée depuis quatre ans, menée par un coach extraordinaire, est juste derrière le rideau rouge. Ce soir, à 21h15, il va se lever et nous allons pouvoir enfin nous époumoner dans le stade (enfin pour ceux qui ont eu des places, grgrgrgrgrgrgr), devant les écrans géants, devant nos écrans, entre amis, en famille, avec nos p'tits gars qui ne vibrent que par ça.


Vous voulez savoir pourquoi j'aime tant ce sport ? Tout d'abord parce qu'il a l'accent du sud-ouest. Toutes les personnes qui portent cet accent ont quelque chose de spécial et d'unique (même ceux qui tentent de placer des topinambours en interview 😉). Dès que j'entends ces phrases aux tonalités mêlant le roc et la joie, je me sens chez moi. C'est inexplicable. Tout ce qui touche au Pays basque a pour moi un goût de sacré, un goût de vacances d'enfance. Le Pays basque c'est le bonheur, la solidité, les fêtes, l'océan, les vagues, les crevettes que je pêchais dans les rochers, les fous rires avec ma soeur quand on dézinguait les moustiques en pleine nuit…


Ensuite, ce sport est basé sur le collectif. Le vrai. Ce n'est jamais un gars tout seul qui va pouvoir planter un essai. Mes enfants, quand ils ont commencé sur les terrains à 5 ans, la première chose qu'on leur a dit, c'est "au rugby, vous ne gagnerez jamais sans les copains. Vous êtes tous indispensables les uns aux autres. Chacun est essentiel". Et tout le monde est différent, tous les physiques sont admis (bon d'accord plutôt costauds quand même), il y a des grands, des petits, des gros… en fonction des postes. Bref, le rugby, c'est une histoire de copains.


Et ce que j'adore par dessus tout, c'est sentir que l'essai va poindre son nez. C'est un effort qui part souvent de très loin, dans une bataille éminemment collective, une affaire de crampons, de touches gagnées au bout des doigts (toujours impressionnantes les touches !), de coups de maîtres de temps en temps… on est tous derrière, je suis dingue devant mon écran et encore plus dans le stade… et cette libération totale quand l'essai est marqué. Parce que justement, cela a été tellement dur pour arriver de l'autre côté du terrain. Sur le terrain justement, les joueurs sont obligés de tout donner. S'ils font les choses à moitié, la sanction est immédiate. C'est jouissif en fait le rugby. Aucun sport ne me procure autant de joie.


Et puis il y a les rugbymen… Pourquoi je les aime autant ? Mais regardez-les. Hyper modestes, ne la ramenant jamais, respectant l'arbitre, soudés, combatifs, toujours justes en analyse de fin de match, conscients des progrès à faire, ancrés dans leur région auprès desquelles ils puisent leur force, leurs racines et leur simplicité. Ils sont rares les sales gosses du rugby (bon ok, à part un certain English, mais c'est un English !). Dans les stades, on se retrouve à côté des supporters des adversaires et on se congratule à la fin du match. "Good match, you played very well" "Thank you sir, but you were perfect too"… Tout le monde y va en famille. Et on chante ! Bon ok, là-dessus, on n'est pas aussi fort que les Anglo-Saxons. Qui n'a jamais été au stade de Cardiff entendre les Gallois faire vibrer chacune des tribunes ne peut pas comprendre… Et le "Swing low" des Anglais, c'est quand même quelque chose ! Et le Flower of Scotland… comme c'est beau ! Et l'hymne irlandais… quand ils disent "Together standing tall… Shoulder to shoulder", j'adore (spéciale dédicace à mon ancien voisin irlandais qui nous entendait crier contre les Anglais et qui avait sonné chez nous… pour nous encourager !!!). Chez nous, c'est un peu plus élémentaire, mais quand on chante la "Marseillaise" au Stade de France… quelle magie ! D'ailleurs, je ne sais pas ce qui a eu la superbe idée d'arrêter la musique pour finir notre hymne a capella… c'est… tellement mais tellement beau !


Bon, pourquoi je les aime vraiment en vrai de vrai ? Bon d'accord… Et bien parce qu'ils sont beaux les rugbymen ! Oui, ils sont beaux ! Regardez notre équipe. Je les inviterai bien tous à dîner, moi. Je ne sais pas lequel je préfère. Grégory Aldritt ? Charles Ollivon ? Thomas Ramos ? Antoine Dupont ? Julien Marchand ? Matthieu Jalibert ? Damian Penaud ? Gabin Villières ? Melvin Jaminet ?……… impossible de choisir. Une équipe est une équipe, et celle-là, j'aimerais tellement mais tellement qu'elle aille sur le toit du monde ! Allez, les garçons, on est TOUS avec vous. Faites-nous rêver comme vous le faites si bien depuis quatre ans. Et comptez sur nous pour vous pousser derrière la ligne, en cocotte, en mêlée, en drop, en chistera et tout le toutim ! Déployez toute l'étendue de votre talent infini !


Ce soir, je serai au stade, mais un plus petit que celui d'il y a quinze jours. Au stade de ma ville, mais toujours bien entourée. Entourée du plus beau des rugbymen. Mon rugbyman. Parce que oui, c'est lui le plus beau.


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