Je reviens de la capitale. J'y ai filé pour une escapade boulot-amis-fête-famille-bonheur-énergie-chaleur… oui, tout ça !
Tout a commencé jeudi. Direction une boîte de comm avec laquelle je travaille depuis peu, dirigée par un ami qui compte énormément, mais que je n'ai pas vu depuis des lustres… que dis-je, depuis Mathusalem ! Je rencontre ses collaboratrices pour une réunion-thé-découverte-régalade-rigolade-improvisée et la bonne humeur fuse dans ses bureaux perchés du 17ème, accessibles tout comme moi après ascenseur puis escalier pour le dernier étage. Et… le voilà ! Nous avions rendez-vous plus tard, il ne s'attendait pas à me croiser déjà. Il n'a pas changé. Toujours aussi joyeux et lumineux. Regard franc, sourire en bandoulière, voix de velours et accent toujours aussi craquant ! Lui, il est comme moi, quand il vous dit bonjour, il vous serre dans ses bras et c'est la chaleur incarnée ! La légèreté et la douceur s'installent tout doucement dans le bureau, les projets fusent… je croise les doigts que tous se réalisent parce que là, franchement, c'est EUPHORISANT ! En se quittant, après avoir passé un long moment à se raconter nos vies, se souvenir des belles choses, voir que l'on voyait le monde, les gens, les rapports humains de la même façon toujours encore, il me glisse à l'oreille son mantra qu'il a toujours eu et qui me parle tant : "Et surtout, ne sois pas sage !" J'adore ! A très vite ! Oh, oui, à très vite !
Je file ensuite chez mon amie journaliste chez qui je suis accueillie toujours comme une princesse (c'est une cordon bleue invétérée)… j'ai apporté une bouteille de bon vin histoire de fêter ce week-end trop chouette. La soirée est douce, le feu crépite dans la cheminée. Je dors juste à côté, pour une nuit remplie de rêves d'avenir… Le lendemain, direction rive gauche quartiers du centre pour un rendez-vous avec mon auteur préféré de tous les préférés. Lui, j'adore son écriture si juste, ciselée et poétique, ces récits où le réel et la fiction s'entrelacent pour le summum de l'écriture, je me suis infiniment régalé de ses histoires-sagas-retour au pays de l'enfance-romans, j'ai osé l'aborder sur un salon, il y a 15 ans… et au fil du temps, une jolie amitié s'est nouée. Il m'a soutenue dans les moments les plus difficiles, encouragée quand il fallait prendre un nouveau chemin. Nous nous retrouvons régulièrement pour des moments toujours jolis, où nous faisons le bilan de nos vies, où nous rions beaucoup et parlons, évidemment, écriture. Je l'admire, il est impressionné par mon côté "capable de tout faire, du livre de chirurgie cardiaque aux histoire pour enfants, aux témoignages poignants, en passant par chargée de diffusion"… Je lui dis que je fais même des mailings pour 3000 destinataires, les factures et les devis de la compagnie sur un nouveau logiciel… "Tu devrais t'occuper de mes comptes !" "Je vais finir par être ta comptable !" Fou rire incandescent dans tout le café… dans ses yeux, je me sens trop forte, et c'est tellement bon ! Ces instants me donnent toujours beaucoup de joie au coeur. Un coeur qui repart toujours plus léger, mais bigrement fortifié. Surtout quand il me glisse en se quittant sur la place où la Concorde règne à deux pas, sous un soleil à la lumière duveteuse de novembre : "Tu es exceptionnelle !" "Mais c'est toi qui es exceptionnel !" "Non, toi, tu es même plus, tu es… une warrior de la vie !"
Une warrior de la vie. Oh que oui. Décidément. Mon auteur préféré sait manier les mots…
Je file, ou plutôt je vole sur la place… Mais que Paris est belle (oui elle est forcément féminine). Vue imprenable vers l'Arc de triomphe. De l'autre côté, tiens, ils ont changé la grande roue de sens. A-t-elle perdu la boule ? Non, elle a sans doute changé de chemin. Le soleil couchant des Champs ne la réchauffait plus du tout. Elle a préféré se tourner vers la promesse de la culture du Louvre, la photo d'Antoine Dupont et les lendemains qui vont chanter… Je danse maintenant parmi les touristes sur le pont de la Concorde. Vue imprenable sur mon monument chouchou de Paris : le Grand Palais. Mais qu'il est beau ! Cossu, mais léger, aérien, mais aux racines solides. Mais toi, à gauche, comme je t'aime aussi. Tellement élégante. Ma belle dame de Fer qui a donné le prénom de mon dernier, tu es ravissante. Absolument divine. Bon, par contre, la Seine est marron, mais option pure marronnasse. C'est quand les JO ?
Je passe devant l'Assemblée Nationale. Un soleil un peu étrange l'illumine… sans doute est-elle un peu étonnée de la manière dont les choses ont tourné. Oui, j'avoue que de travailler pour des débats qui s'ouvrent demain, avec compilation en dernière minute des outils de comm, m'a bien fait prendre conscience que tout se jouait avant. Quelle tristesse. Mais je file chez ma soeur. Option chouchoutage (c'est une divine cuisinière) et papotage, toujours pas assez longs, ayant filé entre temps à un autre rendez-vous de boulot avec une deuxième agence parisienne trop trop chouette, pistonnée par le même oiseau que la première. Projets finalisés, projets en cours, projets à venir… et découvrir qu'il habite là où j'ai grandi. Trop drôle.
La journée se termine avec un peu de shopping balade de nouveau avec ma soeur. C'est la reine pour me dégoter le petit haut noir qui va parfaitement avec ma robe. J'essaye plein de trucs, je déteste ça, mais avec elle c'est cool. Ensuite, nous filons au ministère de la Marine. Elle veut me montrer la cour intérieur rénovée. C'est magnifique. Tellement beau. Et puis la soirée s'avance… je vais fêter l'anniversaire d'une amie chère. Qui m'a beaucoup soutenue elle aussi. C'est une surprise. Son adorable mari a rassemblé tous ses amis dans un restau privatisé. Elle arrive. J'adore les surprises. C'est tellement bon de la voir parcourir la salle et découvrir que tout le monde est là ! Ils ont vécu longtemps à l'étranger et ont des amis de tous les coins du monde. Je l'ai rencontrée dans un aéroport. On partait accueillir nos maris après une traversée. Elle a dû beaucoup attendre (il y avait eu de la casse à bord). On s'est parlé comme ça, sur un banc et on est devenues amies. Cette soirée avait un goût un peu étrange pour moi. Mais elle était aussi très belle. J'ai ri avec les enfants, papoté avec plein de monde… Son mari a fait un discours qui a mis des larmes dans tous les yeux de l'assemblée. C'est beau un mari qui remercie sa femme devant tout le monde… et j'ai dormi chez eux, comme cela nous avons pu prolonger le champagne et les confidences. C'était réconfortant, simple et adorable.
J'ai fini ce week-end festif émouvant et bien rempli avec ma meilleure amie. Nous avons parlé d'arbres, de notre lycée, d'amour, de souvenirs, de Grand corps malade, des mes retrouvailles, de fêtes, de joie… deux heures dans un café même parisien c'est toujours trop court avec sa meilleure amie, mais c'est aussi toujours la promesse de moments plus longs… Vivement mais vivement le prochain ! Et puis j'ai rejoint la Bretagne, mon rugbyman qui a écrasé ses adversaires 37-5 (et c'est pas de la température ! Enfin, peut-être celle que j'avais quand j'ai filé de la gare à la maison au train sur mon vélo sans vitesse pour ne pas rater la deuxième mi-temps). Ah ! Ces terrains de rugby que j'aime tant ! J'adooooore tellement ce sport ! Quelques courses plus tard, où j'ai croisé mon éditeur aimé qui me fait toujours rire, avec la promesse de fêtes et de dîners, le soir est arrivé… et pour célébrer tout ça, nous avons préparé la première raclette de l'année, toujours un goût de fête. Mon rugbyman a parlé comme jamais. C'était encore meilleur que le fromage, le saucisson et les cornichons réunis. Je suis une warrior de la vie. Parce que je connais son prix.
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